L'équipe de l'Office de Tourisme met tout en oeuvre pour vous apporter le maximum d'informations officielles concernant votre activité. Nous restons également attentif à toutes les idées ou suggestions que vous pourriez avoir ou mettre en place pendant cette période de confinement. Nous n'hésiterons pas à les faire remonter sur ce blog pour en informer le plus grand nombre.
Et si vous avez des questions, nous sommes là pour vous aider à trouver les solutions...
Mise à jour du 2 juin 2020
Les mesures sanitaires à mettre en place ont été présentées lors de deux visio-conférences le vendredi 29 mai et le mardi 2 juin 2020 . Vous trouverez ci-dessous le guide de bonnes pratiques ADN Tourisme (version provisoire en attente de validation par le gouvernement) ainsi que les autres documents utiles présentés dans le guide.
A compter du 11 mai 2020, date du déconfinement progressif, les meublés de tourisme sont autorisés à rouvrir, en accueillant des clientèles de l'ultra proximité (dans un rayon de 100km).
Après une première annonce limitant la location à 10 personnes maximum, l'information est tombée ce jeudi 14 mai : "les rassemblements de plus de 10 personnes dans un lieu privé ne sont pas interdits".
Bien entendu, toutes les mesures de sécurité sanitaire doivent être mises en oeuvre.
Voici quelques questions-réponses pour vous permettre de mieux appréhender votre situation...
1. Si les hôtels sont fermés alors qu'ils peuvent être ouverts, quid des aides à posteriori ?
Les aides vont être liées à une perte de chiffres d'affaires plutôt qu'à une fermeture à 100% de l'établissement.
2. Les chambres d'hôtes peuvent-elles rester ouvertes ?
Selon notre interprétation et les retours remontés du terrain, les chambres d'hôtes ne font bel et bien pas partie des établissements fermés par décision administrative et peuvent demeurer ouvertes à la discrétion du propriétaire. Indépendamment du code APE qui n'a d'ailleurs aucune valeur juridique mais uniquement indicative, il est davantage considéré comme un "hôtel et hébergement similaire (5510Z)" que comme un "hébergement touristique et autre hébergement de courte durée (5520Z)". Cette dernière appellation intègre essentiellement les meublés de tourisme. De plus, si nous considérons que les personnes qui y vivent en tant que domicile régulier sont bel et bien les propriétaires et non les clients (la nuance n'étant pas précisée dans le texte), cette catégorie d'établissement a ainsi le droit de demeurer ouvert. En effet, l'accueil doit être assuré par l'habitant qui par définition doit y vivre. A chacune et chacun ensuite de décider de fermer ou bien de maintenir son hébergement ouvert à la clientèle ou au personnel soignant participant à la lutte contre la propagation du Covid-19...
3. Est-ce qu'un résidentiel qui se trouvait déjà dans le camping, avant le confinement, doit quitter le terrain ou peut-il rester ?
Selon notre interprétation de l’arrêté du 15 mars, les terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs lorsqu’ils constituent pour les personnes (clients et/ou gérants) qui y vivent un domicile régulier font partie des exceptions et peuvent ainsi restés ouverts par dérogation. Si vous décidez de maintenir l’ouverture de votre camping, votre client résidentiel n’est pas dans l’obligation de quitter votre terrain. A vous de vous positionner et de prendre la décision adéquate en lien avec votre client…
4. Dans le décret, il est précisé que les hôtels et assimilés ne sont pas fermés : les chambres d'hôtes entrent-elles dans la rubrique « assimilés » ? Le fait de ne pas être fermé par décret risque-t-il de nous empêcher d'avoir accès aux aides (alors que nous sommes fermés de fait !) ?
Oui, les chambres d’hôtes rentrent dans la catégorie hébergements similaireset comme mentionné précédemment, peuvent en date du jour restées ouvertes.
Et non, le fait qui vous permettra de toucher des aides telles que les 1500 € sont davantage liées à une perte d’exploitation. Les aides sont d’ores et déjà nombreuses et auront chacune leur « cahier des charges » notamment à l’échelle régionale mais nous espérons comme vous que le fait d’être non légalement dans une position de devoir fermer son commerce ne sera pas un frein dans l’obtention de ces dernières.
INFO DU 24 MARS 2020 : vous n’avez plus l’obligation de rembourser vos clients !
Il y a quelques jours encore, le Covid19 était considéré comme un cas de force majeure (qui implique un remboursement obligatoire des prestations).
Mais, mardi, le gouvernement a annoncé, et nous venons le préciser, que « les voyages organisés, les séjours tout compris et les prestations indépendantes comme un hébergement ou une location de voiture qui auront été annulés en raison du Covid-19, pourront être reportés pendant 18 mois au moyen d’un avoir »
Le point positif : la loi le dit, vous n’êtes donc pas obligés de rembourser vos clients qui vous le demandent en prétextant le Covid19, et cela court pour toutes les annulations effectuées depuis le 01/03 et jusqu’au 15/09 (sauf si le remboursement a déjà été effectué bien sûr…).
Les points négatifs : nous venons de le citer, ces avoirs pourront être demandés par vos clients même pour cet été… Également, si au terme de ces 18 mois, le client n’a pas utilisé son avoir, vous devrez alors le rembourser ! Ultimement, cette ordonnance arrive fin mars tandis que de nombreuses annulations pour mars et avril ont déjà été exigées contre remboursement de la part des professionnels.
Le conseil de Guest & Strategy : gérez au cas par cas, tentez le report au maximum… sans forcément évoquer cette dernière partie de la mesure
Des informations supplémentaires sur les démarches types arriveront très certainement dès demain, pour en savoir plus ! https://bit.ly/39hPo7e
Alors à partir de ce jour, deux solutions s'offrent donc à vous :
SOLUTION 1
Je rembourse mon client suite à son annulation en lui proposant un avoir valable 18 mois. Cette proposition doit être faite à votre client dans les 30 jours suivant l'annulation par courrier ou courriel en précisant le montant de l'avoir, les conditions d'utilisation et la durée de validité (18 mois).
Cette nouvelle possibilité s'offre à vous uniquement pour les annulations faites après le 1er mars et avant le 15 septembre inclus.
Si au bout des 18 mois, le client n'a pas souhaité donner suite à cet avoir vous serez dans l'obligation de procéder au remboursement intégral de ce qu'il a déjà versé.
SOLUTION 2
Si mon client insiste et que je ne veux pas entrer en conflit avec lui, je le rembourse dès maintenant suite à son annulation qui a eu lieu entre le 1er mars et le 15 septembre 2020 inclus dû au caractère exceptionnel de la situation.
Je lui indique que c'est un geste commercial de ma part pour lui donner satisfaction et que j'espère le revoir dans de meilleurs conditions.
Il faut conserver un échange positif avec votre client, le but étant qu'il revienne vers vous dans un futur proche. Adaptez-vous au mieux à la situation en tenant compte de la santé de votre structure et de la capacité d'écoute du client. Certain d'entre eux pourront entendre votre proposition d'avoir, d'autres seront plus fermés, est-ce utile d'aller au conflit ?
Retrouvez les informations liées aux aides mises en place pour soutenir les entreprises.
> Ressource officielle mise à jour par le gouvernement sur les aides ici
> Dispositif d'aide à l'activité partielle ici
> Propriétaire d'un meublé de tourisme (professionnel ou non professionnel) ici
Sources :
- Jérome Forget de Guest & Strategy et Luc Bonzon, directeur du tourisme à la Région Nouvelle-Aquitaine, webséminaire du 24/03/20
- Site du Gouvernement
- Site Clévacances